« Cette année, mon fils a eu 16 de moyenne, du jamais vu dans sa scolarité ! »

À la tête d’une belle famille recomposée, Cindy et Fernand Reymond sont les parents de 9 enfants. Dans la « petite » fratrie, Aaron 11 ans et Ezekiel 7 ans présentent de multiples troubles dys pour lesquels il a fallu trouver des solutions adaptées. Leur maman nous explique comment le dispositif OrCam Read a changé le quotidien d’un collégien en détresse.

Quel impact les troubles dys de vos enfants ont-ils dans leur vie scolaire ?

Mes deux garçons Aaron et Ezekiel présentent des troubles de l’apprentissage sévères, multi-Dys (dyslexie, dysorthographie, dysgraphie, dyspraxie et dysphasie), ce qui complique considérablement la lecture et l’écriture. L’année dernière Aaron est entré en 6ème dans une classe spéciale pour troubles Dys, on ne pouvait pas faire autrement du fait de son handicap reconnu à hauteur de 91%.
Ça a été pour lui une année extraordinaire, grâce à la mise en place d’aménagement sur-mesure, avec des professeurs formés à un enseignement spécifique. Nous n’avons plu eu à batailler pour qu’il n’ait pas à faire de dictées complètes, à écrire. Il ne travaille plus que sur ordinateur, accompagné d’une AESH. Ça fait maintenant trois mois qu’Aaron est équipé d’un dispositif OrCam Read dont il s’est servi quotidiennement au collège.

Qu’est-ce que ce stylo lecteur a modifié dans son quotidien ?

Aaron était d’abord réticent face à la nouveauté mais grâce à une prise en main très simple, la légèreté et la discrétion du dispositif, il a rapidement été convaincu. Ayant la possibilité d’y greffer des écouteurs, il ne dérange pas le reste de la classe. Grâce à OrCam Read, il peut rester bien concentré sur ce qu’il entend et accéder plus facilement à l’information.
Le plus grand bénéfice pour lui est le temps incroyable qu’il gagne au niveau de la lecture. Il n’a plus à faire l’effort de déchiffrer les phrases. Là où il perdait une demi-heure pour lire 6 phrases et en assimiler le sens, le gain de temps que lui autorise l’appareil en lisant à sa place, lui permet de se consacrer à la compréhension et la réflexion. Et pour nous parents, c’est d’autant plus appréciable : quand on a des enfants en difficulté, on passe nécessairement beaucoup de temps avec eux, forcément au détriment des autres.
Ezekiel s’en est servi quelques fois à la maison mais nous avons donné la priorité à Aaron pour qui le passage en 5ème est beaucoup plus compliqué, alors qu’Ezekiel vient de passer en CE2.

Comment a été accueilli ce dispositif par les enseignants et autres spécialistes de la rééducation ?

Lors de notre dernière visite chez l’orthophoniste, elle a remarqué une nette amélioration, notamment au niveau de la compréhension. Ça faisait 4 ans qu’on stagnait sans réelle évolution. Je pense que l’appareil OrCam Read y est pour beaucoup.
Les enseignants ont très bien accueilli son usage en classe, sur lequel nous les avions renseignés avec la documentation afférente. Ils ont tous été bluffés par l’efficacité de ce dispositif révolutionnaire à l’impact tellement positif pour nos enfants. Si les classes pouvaient être équipées d’un tel stylo lecteur ! Ça représente un tel gain de temps et nous savons combien le temps est compté dans l’apprentissage.
On considère aujourd’hui qu’un enfant sur deux présente un trouble Dys, à un degré plus ou moins élevé. Quand le trouble est majeur, il est difficile d’accéder à un équipement ou un accompagnement : des solutions existent et on peut avoir des aides pour en bénéficier, comme un soutien financier auprès de la MDPH ou des paiements étalonnés en plusieurs fois. Il faut le savoir. Il faut monter un dossier en fonction des bilans établis par des spécialistes. Je conseille aux parents de mutualiser les consultations dans un Centre de Référence des Troubles d’Apprentissage (CERTA) qui regroupe tous les spécialistes.

Aaron se sert-il également de son OrCam Read dans d’autres langues ?

Pour le moment il ne s’en sert qu’en français, alors qu’il a anglais en deuxième langue certes, mais ça n’est pas une priorité à l’heure actuelle. La dysorthographie complique tellement les choses, même s’il suit une rééducation depuis 5 ans. Nous préférons le laisser concentré sur le français. Et c’est plutôt payant : cette année, Aaron a eu 16 de moyenne, du jamais vu dans sa scolarité. Son accompagnement spécifique y est probablement pour beaucoup : ça change tellement de choses même si au début, on n’était pas vraiment pour : en tant que parent, c’est difficile d’accepter une classe différente pour ses enfants. Avec le recul, j’aurais aimé qu’il bénéficie de cette classe aménagée il y a 4 ans. La formation des enseignants change tout, avec l’ordinateur, l’AESH et maintenant le stylo de lecture OrCam, tout a contribué à changer sa vie.
Le dispositif scolaire Ulis TSLA est très demandé mais n’y accèdent que les élèves ayant d’importantes difficultés. Ces difficultés liées aux troubles Dys sont toujours peu reconnues : il faut beaucoup batailler pour avoir une reconnaissance et les aménagements adéquats, un vrai parcours du combattant. Mais ça vaut le coup de se battre.